vendredi, 05 décembre 2025 Faire un don
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Comment saint François de Sales a surmonté son tempérament pour devenir un saint de la bonté

Chaque 24 janvier, l’Église catholique célèbre saint François de Sales, évêque de Genève et docteur de l’Église, connu comme « le saint de la gentillesse ». On rapporte qu’il avait un mauvais caractère, mais qu’il s’appuyait sur la grâce divine et la protection maternelle de la Vierge Marie pour surmonter ce défaut et devenir un homme de vertu.

Saint François de Sales est aussi le saint patron de la presse catholique, des journalistes et des écrivains. Il est considéré comme un maître spirituel, inspirant des saints tels que saint Jean Bosco et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Un « mauvais caractère »

François naquit en 1567 au château de Sales, dans le duché de Savoie (alors partie du Saint-Empire romain germanique). Il était l’aîné de six enfants. Il avait un tempérament agité et joueur, au point que sa mère et sa nourrice devaient redoubler d’efforts pour veiller sur lui et surveiller ses escapades.

Dès son enfance, François montrait un caractère irascible. Ses biographes racontent qu’un jour, un calviniste visita le château où il vivait. À cette nouvelle, le petit François s’empara d’un bâton et se mit à courir après les poules en criant : « Hérétiques dehors, nous ne voulons pas d’hérétiques ! »

Son père, soucieux de lui inculquer une discipline stricte, lui choisit comme précepteur un prêtre exigeant, le père Deage. Celui-ci lui rendit la vie difficile, mais, comme François le reconnut plus tard, cela l’aida à se former humainement et chrétiennement.

Malgré cela, son mauvais caractère lui joua de nombreux tours. Ses maladresses ou emportements lui valurent parfois des moqueries et des humiliations. Il devait alors lutter contre le ressentiment et la tentation de la vengeance. Bien éduqué, il réussissait à se maîtriser, si bien que beaucoup ignoraient son tempérament colérique.

Avec le temps, l’accumulation des expériences difficiles pesait sur son cœur. Il souffrait profondément et en vint à craindre d’être condamné à l’enfer pour l’éternité. Cette pensée le tourmenta longtemps : il perdit l’appétit et eut des difficultés à dormir.

Le chemin de la charité

Un jour, dans la prière, François dit à Dieu : « Peu m’importent les souffrances que tu voudras m’envoyer, pourvu que tu me permettes de toujours t’aimer. » Résolu à sortir de son trouble, il fréquenta les églises et se mit à prier.

Un jour, dans l’église Saint-Étienne à Paris, agenouillé devant une image de la Vierge Marie, il récita la célèbre prière de saint Bernard : « Souvenez-vous, ô très pieuse Vierge Marie... »

Pour la première fois depuis longtemps, François ressentit une paix profonde.

Cette expérience guérit en grande partie l’orgueil qui le tourmentait. Il comprit mieux les autres et réalisa l’importance de la bienveillance. Il partit étudier le droit à Padoue, selon le souhait de son père, mais s’inscrivit aussi en théologie. Son désir de mieux connaître Dieu grandissait.

À 24 ans, après avoir obtenu son doctorat, il revint dans sa famille pour mener la vie d’un jeune noble. Son père voulait le voir marié et occuper une fonction prestigieuse. Mais François souhaitait se consacrer totalement à Dieu.

Il confia à son père son désir de devenir prêtre. D’abord opposé, celui-ci finit par accepter. François renonça à son droit de seigneurie sur Villaroger et fut ordonné prêtre le 10 mai 1593.

Souci des âmes en difficulté

Il devint d’abord chanoine à Annecy. À la mort du doyen du Chapitre de la cathédrale de Genève, des personnalités influentes, dont son cousin, le chanoine Louis de Sales, plaidèrent pour que François obtienne ce poste.

Mais François avait une autre mission en tête. Il se porta volontaire pour aller dans la région du Chablais (Savoie), où le calvinisme dominait et où les catholiques étaient persécutés.

Là, il rédigea et publia des homélies sous forme de brochures, exposant la doctrine de l’Église et réfutant le calvinisme. Ces écrits furent réunis sous le titre « Controverses ».

Mais ce qui impressionnait le plus était sa patience face aux épreuves et aux souffrances de son ministère.

Le pape le confirma comme coadjuteur de Genève. À la mort de l’évêque, François lui succéda et s’établit à Annecy.

En 1610, avec sa disciple Jeanne de Chantal, il fonda la Congrégation de la Visitation. L’enseignement spirituel qu’il lui donna inspira son ouvrage le plus célèbre, « Introduction à la vie dévote ».

Derniers jours et héritage

En 1622, le duc de Savoie invita François à Avignon. Il accepta, soucieux du bien des fidèles de cette partie de son diocèse. Le voyage fut périlleux en raison du froid et de sa santé fragile.

(L'histoire continue ci-dessous)

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Après sa rencontre avec le duc, il entreprit son retour. Ce voyage fut son dernier.

Il s’arrêta à Lyon, où il logea dans la maison du jardinier du couvent de la Visitation. Là, il accompagna spirituellement les religieuses pendant un mois, parlant et écrivant sur l’humilité.

Il continua à prêcher et administrer les sacrements jusqu’à épuisement. Il mourut le 28 décembre 1622, à l’âge de 56 ans.

Le lendemain, toute la ville de Lyon défila devant la maison où il était décédé. Connu pour sa sainteté, son cercueil fut ouvert en 1632 : son corps était intact, comme endormi.

Saint François de Sales fut canonisé en 1665. En 1878, le pape Pie IX le déclara docteur de l’Église. Peu après, saint Jean Bosco le choisit comme patron de sa congrégation, les Salésiens, inspirés par son zèle et sa douceur.

Cet article a été publiée initialement par ACI Prensa, partenaire hispanophone de CNA, et a été mise à jour par CNA.

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